514 254-6120
Pères Séparés inc.
Maintenir son équilibre dans la séparation
Après la séparation : faciliter à l’enfant la transition familiale
Dans la première année suivant la séparation, différentes réactions peuvent être observées selon l'âge de l'enfant. De façon générale, ce sont des sentiments de colère, de grande tristesse et de culpabilité qui sont exprimés. Ces sentiments et les comportements associés diminuent habituellement
au cours de la deuxième année.
Les enfants peuvent avoir besoin de vérifier sans cesse l'amour de leurs parents et
de l'exprimer plusieurs fois par jour à cause de la peur de perdre l'amour des parents,
de la crainte d'être abandonné, de l'insécurité, de l'anxiété, du manque de discipline
et des conflits conjugaux persistants.
D'autres réactions peuvent également se manifester en fonction de la
problématique du couple parental : un fantasme de réconciliation,
un conflit de loyauté ou un renversement des rôles (lorsque l'enfant
prend la place du conjoint absent et devient le « petit mari » ou la
« petite épouse »).
Ce qui est plus éprouvant pour l'enfant, c'est de se sentir coupable du
plaisir qu'il éprouve quand il est avec l'un des parents. Cette culpabilité
peut provenir du sentiment de « tromper » l'autre parent. La culpabilité
entraîne les hésitations, les évitements, les idées de l'enfant de donner
des gages d'amour ou de loyauté à l'autre parent. Exemple : « la femme qui vit avec papa cuisine mal », dira un enfant à sa mère pour s'excuser du plaisir qu'il a pris en vacances avec le père.
Pour aider l'enfant après la séparation
-
éviter de parler à l'enfant de manière négative de l'autre parent, de sa famille élargie ou de ses amis ;
-
ne pas laisser entendre, par des paroles ou des gestes, que l'enfant est déloyal s'il s'amuse quand il est avec l'autre parent ;
-
rester poli lorsque l'autre parent vient chercher ou reconduire l'enfant ;
-
respecter l'intimité de l'enfant lorsqu'il parle à l'autre parent au téléphone ;
-
soutenir l'enfant à respecter les limites raisonnables établies par l'autre parent ;
-
éviter de questionner l'enfant sur les activités, les amis ou les revenus de l'autre parent ;
-
discuter préalablement des dispositions de visite avec l'autre parent avant d'en parler avec l'enfant, et confirmer avec l'autre parent les dispositions de visite des adolescents ;
-
éviter de discuter des conflits du divorce avec votre enfant, tout en vous assurant qu’il n’écoute pas vos discussions avec l'autre parent ;
-
ne jamais accuser à tort l'autre parent d'une forme quelconque de mauvais traitement infligé à l'enfant ;
-
s'assurer de transmettre avec précision et à temps l'information médicale importante à l'autre parent ;
-
prendre le temps nécessaire pour expliquer et montrer à l’enfant qu'il n'a pas raison de s'inquiéter de votre santé (physique et mentale), si vous croyez qu’il se fait du souci pour vous (l’enfant pourrait refuser d’aller à l'école ou de rendre visite à l'autre parent, à cause d’une telle crainte).